Les Causses et Cévennes se jumellent avec l’Andorre.
Dernièrement, s’est tenue dans la salle du Conseil Municipal de la Mairie de Florac, gracieusement offerte par la municipalité, la signature de la déclaration d’intention de jumelage entre les sites UNESCO des Causses & Cévennes et du Vall del Madriu-Perafita Claroc en Principauté d’Andorre.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de Messieurs les représentants des Communes Andorranes d’Andorre-la-Vieille, Sant-Julia-de-Loria, Encamp et Escaldès-Engordany, des deux Directrices du Plan de Gestion des deux sites, de Sophie Pantel, Présidente de l’Entente Interdépartementale des Causses & Cévennes, et Présidente du Conseil Départemental de la Lozère, de Christian Huguet, Maire de Florac et de François Bourneau, Sous-Préfet de l’Arrondissement de Florac, représentant Madame La Préfète de la Lozère et Préfète Coordonatrice du Bien Causses & Cévennes.
Sophie Pantel a indiqué que Causses & Cévennes souhaite construire un consortium de territoires de l’agropastoralisme multi-acteurs pour organiser des échanges avec d’autres sites inscrits dans le monde. Cette réunion avait pour objectif d’établir les bases d’un futur jumelage, comme le demande l’UNESCO, qui sera signé entre les deux sites présentant des caractéristiques communes, au mois de septembre prochain à Andorre-la-Vieille. Les actions de coopération internationale s’appuieront sur des outils de réunions thématiques, d’échanges d’informations et d’expériences entre techniciens des deux sites, d’experts, mais aussi de prestataires touristiques, associatifs et scolaires des deux territoires. Tout cela permettra la mise en place de liens institutionnels et personnels solides, favorisant à n’en pas douter une gestion efficace des deux sites, et permettant un partage de « bonnes pratiques » entre gestionnaires mais aussi une ouverture des populations locales vers d’autres cultures. François Bourneau, Sous-Préfet de l’Arrondissement de Florac a indiqué que l’État préside la conférence territoriale du Bien Causses & Cévennes, qui est un organe décisionnel qui définit les grandes orientations de gestion et qui valide les objectifs visant à garantir la bonne conservation du Bien. La philosophie de cette conférence territoriale est de construire un avenir commun, commun aux habitants du territoire des Causses et Cévennes, mais aussi avec l’ensemble des peuples de la planète. Il a aussi rappelé que lors de l’inscription du Bien Causses & Cévennes, en juillet 2011, le Comité du Patrimoine mondial a engagé l’Etat partie (et donc gestionnaire du Bien) à poursuivre les travaux engagés au niveau international pour mieux documenter les paysages culturels de l’agropastoralisme et de promouvoir l’inscription d’autre sites, pour une liste équilibrée entre pays et représentative des différentes formes de l’agropastoralisme méditerranéen. Ce double travail de connaissance et de réseau se fera en articulant la transmission et la mise en forme des connaissances au niveau local, sur le territoire des Causses et Cévennes, mais aussi au-delà, en suscitant des analyses comparatives et la mise en réseau de site d’agropastoralismes méditerranéens dans les pays de l’Union européenne, comme dans les pays non membres comme l’Andorre. Le fait de pouvoir échanger avec d’autres gestionnaires de Biens inscrits permet de voir comment ils répondent à des problématiques nouvelles pour le bien Causses & Cévennes mais auxquelles d’autre pays, comme l’Andorre, sont confrontés depuis longtemps, telles que, par exemple, la présence de nouveaux prédateurs ou les changements climatiques.