Causses et gorges
Causse Méjean © MAP – Syndicat Mixte des Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses
Les principaux causses situés sur le Bien culturel inscrit sont le Méjean, le Noir, le Sauveterre, le Larzac et celui de Blandas. Ils constituent un des plus grands ensembles karstiques d’Europe occidentale et sont formés de sédiments marins déposés au cours de l’ère secondaire – il y a 150 à 200 millions d’années- dans une mer chaude.
Au cours de l’ère tertiaire, en raison des poussées tectoniques des Pyrénées et des Alpes, ces roches sédimentaires ont été exhaussées, donnant naissance aux formes si caractéristiques des plateaux calcaires que l’on connaît aujourd’hui, entaillés par de profondes gorges – le Tarn, la Jonte, la Dourbie et la Vis – créant ainsi plusieurs entités homogènes.
L’altitude des causses oscille entre 750 et 1200 m contre environ 400 m pour les gorges. Une longue période d’érosion, encore active aujourd’hui, a entamé le calcaire pour donner forme à ces paysages si spécifiques constitués en surface de vastes chaos de rochers ruiniformes, de parcours, de dolines et sous-terre d’avens, de gouffres et de grottes.
L’architecture traditionnelle entièrement minérale et aux couvertures de lauzes se fond, aussi bien dans les gorges que sur les causses, avec la roche calcaire.
Une autre des caractéristiques de ces plateaux est l’absence d’eau en surface en raison du relief karstique alors que les épisodes pluvieux sont nombreux, ce qui a obligé l’homme à créer des constructions spécifiques et originales pour la capter et la conserver : citerne, toit-citerne, lavogne.
Gorges du Tarn en canoë © MAP – Syndicat Mixte des Gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses
Ces éléments du patrimoine vernaculaire et la qualité de l’architecture des hameaux participent à la VUE (Valeur Universelle Exceptionnelle ) des Causses et des Cévennes, aujourd’hui reconnue par leur inscription au Patrimoine mondial.
L’activité agropastorale sur les causses a contribué à amplifier une biodiversité particulièrement riche sur les grandes superficies de pelouses à caractère steppique où pâturent les brebis, abritant une flore et une faune originale. Ces paysages si caractéristiques maintenus ouverts et préservés par une activité agricole encore vivante ont été inscrits dans la catégorie des paysages culturels évolutifs du patrimoine mondial.
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