Le Mont-Lozère
Situé au Nord des hautes Cévennes, le Mont-Lozère est le plus haut sommet du Bien des Causses et des Cévennes en culminant à 1699 m d’altitude. Granitique, il a percé les schistes il y a 300 millions d’années et il est relié par un faisceau de filons micro-granitiques en arêtes à l’autre massif dominant du territoire, le Mont-Aigoual (1567 m). Il étire sa crête sur plus de 25 km au-dessus de 1400 m d’altitude abritant les plus hauts villages habités sous un climat montagnard.
Ses vastes étendues au relief émoussé sont parsemées de boules de granit façonnées par l’érosion et souvent réunies en chaos spectaculaires. De nombreux ruisseaux naissent sur le Mont-Lozère et alimentent des tourbières qui abritent une flore endémique précieuse. Les pelouses d’altitude et les landes sont favorables à l’élevage des bovins et constituent aussi un espace de transhumance recherché pour les ovins. Près de 20 000 brebis y passent encore l’estive sous le regard attentif des bergers car elles y trouvent herbe verte et fraîcheur l’été tandis que les basses vallées cévenoles sont asséchées. Autrefois, près de 100 000 brebis arrivaient toutes décorées de pompons et sonnailles lors de la fête de la transhumance depuis le Gard et l’Hérault.
Les hameaux construits en gros blocs de granit, parfois sans liant, offre une architecture particulièrement remarquable.
Les villages jadis habitués à vivre en autarcie en raison des rudes conditions climatiques ont conservé leur patrimoine communautaire : four à pain, métier à ferrer, fontaine et clocher de tourmente. Ce dernier avait entre autre pour fonction de guider les personnes égarées dans la tourmente l’hiver.
Ce petit patrimoine et l’activité agricole toujours présente sur le massif sont des éléments majeurs de la VUE (Valeur Universelle Exceptionnelle) reconnue par l’UNESCO lors de l’inscription des Causses et des Cévennes sur la Liste du patrimoine mondial.
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