Les Cévennes

Mas et Terrasses en Cévennes © EICC
Les Cévennes, principalement schisteuses, offrent un relief très contrasté, découpé en lanières par des crêtes parallèles ou divergentes, nommées « les serres » qui dominent de grands versants abrupts et ramifiés, « les valats ».
Les vallées cévenoles s’étirent de 250 m à 1000 m d’altitude en un réseau étroit et encaissé entaillé par des cours d’eaux vives, les Gardons, auxquels le schiste offre peu de résistance. La très bonne qualité de l’eau a permis le retour de la loutre, du castor et de nombreux poissons qui font le bonheur des amateurs de pêche.
Les Cévennes sont sous l’influence climatique de la Méditerranée et de son ensoleillement mais la diversité d’altitude y engendre une multitude de micro-climats. L’hiver peut y être rude, les étés chauds et secs et les intersaisons dont notamment l’automne, sont le théâtre « d’épisodes cévenols », phénomène météorologique qui se traduit par de soudaines et violentes chutes de pluies engendrant des inondations dans les villages de fond de vallée.
Le paysage des Cévennes reste marqué par son exploitation passée en terrasses pour les cultures maraîchères, pour le châtaignier, l’arbre à pain des Cévenols et pour le mûrier, « l ‘arbre d’or », dont la feuille était indispensable à l’alimentation du vers à soie. La sériciculture a fait la richesse des vallées cévenoles au XIXème siècle.
La douceur des vallées méridionales permet la culture de nombreux fruits et légumes, dont l’oignon doux, sur les terrasses aménagées par les hommes. De nombreux ouvrages hydrauliques liés à la gestion et à la régulation de l’eau sont indissociables des cultures.
La châtaigneraie s’étage de 400 à 800 m d’altitude. Les troupeaux de chèvres et de brebis trouvent ainsi sous ses frondaisons des fruits qui complètent leur alimentation quand l’herbe à la fin de l’été est rare. La polyculture a de tout temps été pratiquée par l’homme dans les hameaux des vallées et les mas forts nombreux accrochés à la pente. La maison cévenole haute et étroite, parfois encastrée dans le rocher oriente son pignon vers la vallée. Le schiste sombre aux reflets violine et rouille est mis en valeur au travers des nombreux murets et dédales qui accompagnent la structure des hameaux, facilitant jadis la fuite des personnes venues se cacher en cette terre de refuge.
Cette interaction remarquable du bâti, des paysages naturels et de l’agropastoralisme, est aujourd’hui reconnue par l’inscription en qualité de paysage culturel vivant par l’UNESCO et participe à la valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) du Bien.
Voir les autres zones géographiques :